COLLECTIF 63 CONTRE LA CASSE DE LA CONVENTION 66 ***collectif.cc66du63@free.fr***

Les temps sont durs mais, malgré tout, quelques irréductibles sont toujours là pour grossir les troupes et défendre leur, non ! les conventions.

Nous étions 12 (de SUD, de la CGT et des non syndiqués) pour représenter la Haute-Vienne à Nantes hier. En effet, comme vous savez, la FEHAP (syndicat employeur de la 51) tenait son congrès national à la cité internationale des Congrès de Nantes. Les manifestants répondaient à un appel national à la grève, lancé par les fédérations CGT et Sud des salariés de la branche associative sanitaire et sociale, pour protester contre la renégociation, à la baisse, des conventions collectives régissant leur secteur. Le thème de la convention unique devait être abordé. Projet auquel nous ne sommes pas opposés mais, pas au rabais comme ils le souhaitent avec : la baisse des salaires, la mise en concurrence des institutions mais aussi des professionnels, la diminution de l’ancienneté, l’individualisation des salaires, la diminution des indemnités de licenciement et de retraite.... Nous voulions donc être présents pour soutenir nos collègues car nous savons tous, que ce n’est seulement qu’ensemble que nous pourrons avoir du poids dans les négociations. Ils ne peuvent refondre les conventions sans écouter leur salariés. La coordination des collectifs avait donc, elle aussi, appelée à manifester à Nantes.

Deux délégations ont été reçues en premier la CGT et en second SUD, pourquoi pas ensemble ? En tout cas la CGT a accepté. Pourtant ce n’est qu’unie que nous pourront arriver à une mobilisation de notre secteur. La CGT a décidé d’organiser une marche jusqu’à l’Agence Régionale de santé. Cependant, une bonne partie des manifestants sont restés devant le congrès afin de faire entendre leur détermination. Il y a eu un mouvement de foule pour entrer dans les locaux du congrès. C’est le service de sécurité de la CGT qui nous en a empêché (un peu violement) afin d’éviter que nous cassions quoi que ce soit et de nous retrouver au commissariat, disaient-ils... conclusion, ils voulaient nous protéger de nous même, c’est trop gentil de leur part ! Une deuxième tentative à été faîte et, là, la CGT a enfin laissé les CRS jouer leur rôle c’est-à-dire nous gazer..... C’est toujours aussi désagréable mais cela n’a pas atteint le moral des troupes et nous avons continué à faire du bruit et à chanter devant le bâtiment. Au fait, nous étions 3000, ce qui n’est pas mal du tout pour notre secteur.

Petit rappel : Mais n’oublions pas que si rien n’est signé depuis deux ans pour la convention 66 c’est grâce à l’unité que nous avons su créer entre la CGT, SUD et les non syndiqués, alors ne commençons pas à nous diviser. Pour la CCN66, la commission paritaire du 13 juillet 2010 a été un échec et marque la fin des négociations portant sur "la rénovation". Les employeurs ont décidé de mettre un terme aux négociations en cours portant sur les "classifications et rémunérations" et ont annoncé aux syndicats de salariés une proposition de révision pour la mi octobre 2010 dans le cadre de l’article 3 de la convention. Cet article très contraignant impose un délai de 3 mois après la date de dépôt du nouveau texte pour aboutir à un accord, faute de quoi la convention serait dénoncée ; et donc retour au droit du travail avec des accords d’entreprises qui devront être négocié par les délégués du personnel. Les syndicats employeurs, poussés par le gouvernement, veulent mettre la pression sur les salariés dans le seul objectif de diminuer le coût du travail dans le social par la suppression d’un grande partie d’acquis sociaux (congés, indemnités diverses : internat, sujétion, transfert et autres). Ils veulent aussi supprimer l’avancement par l’ancienneté et mettre en place une partie du salaire au mérite.

Pas très réjouissant tout ça, mais malheureusement c’est la réalité....

Collectif 87